Les frères Karamazov, Fédor Dostoievski
Note globale: 6/5 (chef d'oeuvre absolu)
Fun factor: 2/5 (ne nous voilons pas la face... il est encore plus dur à lire que d'autres Dostoievski... mais ça vaut VRAIMENT le coup)
Titre en VO: Братья Карамазовы (Bonjour, amis de l'alphabet cyrillique)
Ce n'est pas sans émotion que j'écris cet article sur ce qui est à ce jour un de mes livres préférés, voire mon livre préféré: Les frères Karamazov. D'ailleurs avant de commencer, et histoire de détendre l'atmosphère, je vous dirais que Les frères Karamazov n'est pas seulement mon livre préféré, c'est aussi le livre préféré de beaucoup de monde, et en particulier, comme je l'ai appris à ma grande stupeur dans "Elle" (qui déjà à l'époque osait aborder les sujets de fond) de Virginie Ledoyen (j'espère que les plus jeunes de mes lecteurs savent encore de qui je veux parler, on ne la voit plus trop ces temps-ci). Donc là, je me dis: " Tiens, Virgine, je croyais qu'elle voulait juste se la jouer intello pour redorer son image, mais peut-être l'ai-je mal jugée comme une sale langue de vipère que je suis... " (il faut voir que ma conscience morale était au plus haut, juste après la lecture des frères Karamazov, justement). Donc je lis "j'adore les frères Karamazov, bla bla...", et là, attention tenez-vous, à la rampe "une histoire d'amour et de mort qui m'a fascinée".
Alors là, je dis bingo, Virginie, tu as réussi à appliquer ce commentaire au SEUL bouquin de la littérature russe du XIXe siècle qui ne soit pas "une histoire d'amour et de mort"... sérieusement je me demande si elle ne s'est pas contentée de lire l'extrait de la quatrième de couverture.
Bref.
Donc les frères Karamazov, c'est essentiellement une histoire de péché et de rédemption, de perdition et de grâce (ouh là, déjà le fun factor à 2/5, maintenant ça, je sens qu'après avoir lu cet article, tout le monde va se bousculer en librairie pour acheter les frères Karamazov). Trois frères et leur père se réunissent dans un monastère, sous le haut patronage d'un des plus grands directeurs spirituels vivants, le starets Zosime.
La famille est déchirée par un conflit entre le frère aîné, Dimitri et le père, qui se disputent la même femme (Grouchgnka... oui c'est bizarre, mais après on s'habitue).
A partir de ce point de départ se dévelope une intrigue assez complexe, qui vient à l'appui de développpements éthiques et religieux d'un très haut niveau.
Pour schématiser (c'est mon interprétation personnelle, vous êtes bien sûr invités à me conspuer dans les commentaires si vous n'êtes pas d'accord. ;) ), c'est une peinture des tourments humains, du désir, etc..., où chacun des 3 frères symbolise une position:
- Dimitri, l'aîné,c'est le péché de chair, la sensualité, la rivalité, la violence (en peu comme le père, sauf que le père, lui, c'est un cas sans espoir)
- Ivan, le cadet, c'est le péché d'esprit, le désespoir et le nihilisme
- et le héros et benjamin, Aliocha, jeune moine novice, c'est la rédemption.
Il y a énormément de "morceaux de bravoure" incontournables, en particulier le fameux passage dont Ivan est le narrateur, "Le Grand inquisiteur" qui imagine la venue de Dieu sur terre aux temps de l'Inquisition... à lui seul un monument de la pensée religieuse et morale.
Enfin, comme vous pouvez le voir, mon blog est bien trop petit pour un si grand chef d'oeuvre, alors je vous invite à le lire pour vous faire votre propre idée et pour expérimenter vous mêmes les effets sur votre esprit et votre conscience de l'oeuvre de l'immense Dostoievski.
Fun factor: 2/5 (ne nous voilons pas la face... il est encore plus dur à lire que d'autres Dostoievski... mais ça vaut VRAIMENT le coup)
Titre en VO: Братья Карамазовы (Bonjour, amis de l'alphabet cyrillique)
Ce n'est pas sans émotion que j'écris cet article sur ce qui est à ce jour un de mes livres préférés, voire mon livre préféré: Les frères Karamazov. D'ailleurs avant de commencer, et histoire de détendre l'atmosphère, je vous dirais que Les frères Karamazov n'est pas seulement mon livre préféré, c'est aussi le livre préféré de beaucoup de monde, et en particulier, comme je l'ai appris à ma grande stupeur dans "Elle" (qui déjà à l'époque osait aborder les sujets de fond) de Virginie Ledoyen (j'espère que les plus jeunes de mes lecteurs savent encore de qui je veux parler, on ne la voit plus trop ces temps-ci). Donc là, je me dis: " Tiens, Virgine, je croyais qu'elle voulait juste se la jouer intello pour redorer son image, mais peut-être l'ai-je mal jugée comme une sale langue de vipère que je suis... " (il faut voir que ma conscience morale était au plus haut, juste après la lecture des frères Karamazov, justement). Donc je lis "j'adore les frères Karamazov, bla bla...", et là, attention tenez-vous, à la rampe "une histoire d'amour et de mort qui m'a fascinée".
Alors là, je dis bingo, Virginie, tu as réussi à appliquer ce commentaire au SEUL bouquin de la littérature russe du XIXe siècle qui ne soit pas "une histoire d'amour et de mort"... sérieusement je me demande si elle ne s'est pas contentée de lire l'extrait de la quatrième de couverture.
Bref.
Donc les frères Karamazov, c'est essentiellement une histoire de péché et de rédemption, de perdition et de grâce (ouh là, déjà le fun factor à 2/5, maintenant ça, je sens qu'après avoir lu cet article, tout le monde va se bousculer en librairie pour acheter les frères Karamazov). Trois frères et leur père se réunissent dans un monastère, sous le haut patronage d'un des plus grands directeurs spirituels vivants, le starets Zosime.
La famille est déchirée par un conflit entre le frère aîné, Dimitri et le père, qui se disputent la même femme (Grouchgnka... oui c'est bizarre, mais après on s'habitue).
A partir de ce point de départ se dévelope une intrigue assez complexe, qui vient à l'appui de développpements éthiques et religieux d'un très haut niveau.
Pour schématiser (c'est mon interprétation personnelle, vous êtes bien sûr invités à me conspuer dans les commentaires si vous n'êtes pas d'accord. ;) ), c'est une peinture des tourments humains, du désir, etc..., où chacun des 3 frères symbolise une position:
- Dimitri, l'aîné,c'est le péché de chair, la sensualité, la rivalité, la violence (en peu comme le père, sauf que le père, lui, c'est un cas sans espoir)
- Ivan, le cadet, c'est le péché d'esprit, le désespoir et le nihilisme
- et le héros et benjamin, Aliocha, jeune moine novice, c'est la rédemption.
Il y a énormément de "morceaux de bravoure" incontournables, en particulier le fameux passage dont Ivan est le narrateur, "Le Grand inquisiteur" qui imagine la venue de Dieu sur terre aux temps de l'Inquisition... à lui seul un monument de la pensée religieuse et morale.
Enfin, comme vous pouvez le voir, mon blog est bien trop petit pour un si grand chef d'oeuvre, alors je vous invite à le lire pour vous faire votre propre idée et pour expérimenter vous mêmes les effets sur votre esprit et votre conscience de l'oeuvre de l'immense Dostoievski.